Discours d’ouverture
Dans le cadre du festival Parallèle, j’ai été invité par Lou Colombani à imaginer le discours d’ouverture du festival. Ma réflexion s’est orientée autour de deux thématiques récurrentes de ce type de format : les remerciements et la punchline.
Pour le festival, je voulais remercier la ville de Marseille et utiliser les générations successives de rappeurs comme porte-parole.
Avec cela en tête, j’ai eu la chance de pouvoir collaborer avec la chorale de La Cloche sud, une association qui propose des cours de chants à des gens sans domicile fixe et en réinsertion, qui ont été séduit par l’idée de parler directement à la ville avec ce projet.
Le fond sonore de la performance, construit en collaboration avec Victor Audouze, nous balade dans tous les quartiers de Marseille avec plusieurs protagonistes qui racontent les crises récentes qu’a traversées la cité mais surtout comment elle s’en est toujours relevée : on y entend le mépris, le traitement médiatique, les règlements de comptes, les effondrements, mais aussi l’humour, la danse, les barbecues, la mer, les chants du stade et la solidarité. À ces voix de Marseillais qui nous racontent l’histoire récente, les voix des choristes répondent avec des refrains qui ont bercé ces moments.
À l’aide d’une lampe torche, j’interviens dans la performance en tant que maître de chœur, metteur en scène et régisseur en direct face au public. Un fumigène qui s’allume au loin, puis un autre juste derrière nous, des confettis blancs jetés de ma sacoche qui retombent sur nous comme la neige ou la poussière, une photo de Gaudin dans un coin, une phrase écrite sur un mur au fond plantent le décor.