Le paradis serait triste sans mes reufs

C’est avec des restes sensibles du moment festif qu’était mon diplôme que j’ai abordé l’exposition « Felicità ». S’il doit s’agir de la consécration des années passées aux Beaux-Arts, qu’il en soit ainsi, rendons visible ce qu’est un parcours dans cette école : un apprentissage du système D, dans lequel on endosse aussi le rôle de curateur. Faisons de cette exposition un moment de réunion entre artistes, entre amis, qui ont permis le développement artistique et sensible de ma recherche.

Je me suis reconnu dans leurs travaux, par des références souvent, mais aussi dans leurs démarches et leurs processus de création.
Cet entremêlement appelle aux idées de génération et d’époque. Nous nous comprenons dans nos références, nos schémas de pensée, notre pratique du monde et des potentiels à en tirer.

Comment donc en aurait-il pu être autrement ? Comment aurais-je pu présenter au point culminant de mon expérience aux Beaux-Arts un projet dont je suis le seul à profiter, un projet qui n’appartiendrait qu’à moi ? Impossible, car il n’est pas de consécration solitaire et, comme le dit si bien le rappeur SCH, « le paradis serait triste sans mes reufs ».